Mars 2021 : le rendez-vous d'i©onos avec... Lauriane Bieber
Traductrice et rédactrice indépendante, Lauriane se lance dans la photographie professionnelle.
"Lauriane, c'est une rencontre fortuite ! Tout commence avec une newsletter de World Photography Organisation où je découvre qu'elle est la lauréate française du concours. Je prends contact avec elle : on échange par téléphone (et oui, la distance faisant...) et elle me fait découvrir son travail. A mon tour, de vous faire partager sa passion en images."
“La photo de Léo, j’ai choisi de l’intituler « Post lockdown cigarette, in the cold rain of June ».
Ce moment était juste parfait. La pluie, la lumière, l’ambiance, toute cette euphorie.
C’était la première fois en dix ans que je retrouvais Léo que je n’avais rencontré qu’une fois lorsque j’avais dix-huit ans. C’était la première sortie post-confinement, le premier ami que je voyais après trois mois d’isolement. La première fois que je travaillais avec un modèle aussi dédié à l’art et aussi courageux. Et c’était aussi la première fois que je me suis rendue compte à quel point la photographie était importante pour moi.
C’est cette photo qui m’a conduite en première place nationale (de France) du concours Sony World Photography Awards et je n’en reviens toujours pas.”
Lauriane Bieber
“Your places of light.
Ligne jaune, chien jaune.
Cette scène était hypnotisante. Avec ma mère, nous étions assises sur un banc de Saint-Malo. Ce chien a stoppé son chemin juste sous le lampadaire. Ayant toujours avec moi mon appareil Fuji X100F, il m’était impossible de ne pas m’en servir…
Le temps était comme suspendu. Je trouve que cette photo retranscrit bien cet instant.
C’est un de mes clichés préférés parmi tous ceux que j’ai réalisés…”
Lauriane Bieber
“Night is not the darkest place.
Cette photo est une des premières de mon projet « Night is not the darkest place ». J’aime beaucoup les réactions des gens qui trouvent ces photos-fantômes effrayantes et inquiétantes. Ils n’ont pas idée qu’en coulisses, c’est bien plus drôle qu’effrayant. Pour l’anecdote, cette photo a été prise pendant le confinement. Moi, couchée sur le sol, le bras tendu, avec des repères pour savoir où me placer exactement. Et mon conjoint tenant la position jusqu’à ressentir une crampe au pied…
Ce projet est le seul pour lequel j’effectue plus qu’un simple post-traitement lié à la lumière et à la colorimétrie. En temps normal, il est primordial pour moi que mes photos soient au plus près de la réalité et du vrai. Pour ce projet différent, et dans la mesure où je ne connais pas personnellement de modèles fantômes, il faut bien tricher un peu…“
Lauriane Bieber
“Your places of light.
Une de mes premières photos de 2021. Une première en tant que modèle pour Florian, un ami devenu essentiel à ma vie. Il était hors de question pour nous de faire une séance « classique ». Nous avions discuté de quelques idées au préalable, et le résultat a dépassé nos espérances… Comme souvent, j’ai eu la chance d’avoir un modèle prêt à se salir, au sens littéral du terme. Cette journée était merveilleuse, immense soleil, de longues discussions et de grandes rigolades, un t-shirt déchiré, de la terre, une superbe lumière, une chute dans la boue pour moi, et cette photo, de et pour lui.”
Lauriane Bieber
“Your places of light.
Cette photo n’a subi pour seul traitement qu’une augmentation du contraste. La lumière était incroyable. La partie supérieure, le ciel, sans averse, le nuage était relativement bas, le soleil commençait à décroitre. Cette photo, j’ai beau la regarder souvent, je la trouve toujours aussi irréelle. J’adore les deux corbeaux à peine perceptibles au milieu. Ce sont les corbeaux qui nichent près de notre immeuble. Je suis contente de les avoir immortalisés, lors de leurs expériences fantaisistes dans ce ciel unique…”
Lauriane Bieber
“Your places of light.
J’adore l’hiver. La saison de l’ambiguïté. J’adore son ambiance, la neige, le froid, la pluie, le vent, et les doigts gelés sur l’appareil (le chocolat chaud post-shooting aussi… mais ça, c’est un secret).
Les modèles ne partagent pas tous mon amour pour cette saison… Avec Lucas, nous avons réalisé plusieurs portraits en intérieur. Cela représente un défi pour moi, qui travaille principalement en extérieur et en lumière naturelle.
J’avais déjà eu l’occasion de prendre mon cher Lucas en photo à l’époque où nous étions étudiants. Nous avons programmé cette nouvelle séance suite à sa volonté de poser nu. Une première pour lui. Une première pour moi. Et nous avons réussi à faire de très beaux clichés ensemble, dont celui-ci.”
Lauriane Bieber
“Your places of light.
Pendant le confinement, mon conjoint Gaël a réalisé une vidéo de son télétravail. J’en ai profité pour le photographier sur notre balcon. J’adore cette photo. D’une part parce que le modèle est l’homme que j’aime. Et parce que s’en dégage un esprit « working man », renforcé par les voitures du parking en plein air en face de chez nous. Jusqu’à cet instant, je n’avais pas encore réussi à exploiter cet arrière-plan que j’aime tellement et qui n’existera plus dans quelques semaines.”
Lauriane Bieber